Après un burn out professionnel, quelles peuvent être les solutions pour s’en sortir et aller de l’avant. C’est l’objet de cet article qui va vous donner une approche concrète pour gérer cette période au mieux et apprendre à vous reconstruire.
Prenez soin de vous
Prenez le temps nécessaire pour vous reconstruire. Un congé maladie, l’éloignement de ce qui a provoqué chez vous le burn-out, cela est nécessaire voire salutaire.
Vous avez subi un choc et une rupture. Assurez-vous désormais de réunir autour de vous tout ce qui vous fait du bien, pour tel un véritable sportif, assurer que vous allez vivre une véritable période de récupération.
S’immerger dans la nature, lire, ne pas rester assis devant un ordinateur…. Vivre des expériences humaines positives… Faites le plein de ce qui vous fait du bien pour vraiment recharger vos batteries.
Prenez conscience de vos capacités
Il faut en être conscient, il y a un avant et un après un burn out. Et cela n’a rien de négatif, c’est juste un constat. Car vous allez réellement devoir accepter vos nouvelles capacités et les inétgrer dans votre nouvelle vie.
Il vous sera ainsi périlleux comme l’évoque Sabine Bataille, coach et sociologue, de reprendre avec la même énergie, des ambitions et une reconnaissance identiques par rapport à avant. C’est lié, tout simplement, au fait que cet “avant” c’ est concrètement ce qui vous a conduit à l’épuisement.
Il va donc vous falloir faire preuve de résilience et surtout ne pas oublier cela, afin de ne pas retomber en burn out dans les mois qui suivent une reprise, qu’il s’agisse d’une activité professionnelle ou personnelle.
Donc, posez-vous les bonnes questions : quelles sont les limites que j’ai dépassées ? Quels sont ces signaux d’alarme que je n’ai pas vu ou su voir ?
Ainsi, prenez le temps de comprendre ce qui a dysfonctionné afin d’éviter que les mêmes effets vous conduisent aux mêmes conséquences.
Fixez-vous vos propres limites
Fixez-vous vos propres règles à ne pas dépasser. Par exemple : ne pas répondre immédiatement à un email reçu mais prendre el temps de la réflexion, ne pas gérer ses e-mails après une certaine heure. Vous pouvez aussi définir un nombre maximal de dossiers à gérer par jour, ou vous astreindre à couper du travail au moment du déjeuner…. Et bien sûr, cela vaut aussi par rapport à l’organisation de votre vie privée : pratiquer régulièrement un sport, assurer un nombre minimum d’heures de sommeil, avoir du temps pour voir vos proches le soir et le weekend….
On le sait, tout cela n’est pas facile à atteindre. C’est un vrai challenge en soi pour les personnes qui ont vécu un burn-out et qui ont tendance à mettre les besoins des autres personnes après leurs propres besoins.
Mais l’idée est de vous donner des limites pour que vous puissiez vous regénérer et de savoir garder un équilibre entre vie pro et vie perso. Ce sera essentiel pour vous permettre de vous reconstruire et ce sera votre fil rouge ensuite.
Faites respecter les limites que vous vous êtes fixées aux autres
Vos propres besoins doivent être respectés. Cela vous paraît normal me direz-vous ? Alors, ne vous sacrifiez pas au nom du sacro-saint travail ou des urgences des autres. Apprenez à dire non : les urgences des autres ne peuvent pas être toujours vos combats. Essayez d’inverser les priorités. Vous pouvez ainsi dire à un collègue: je ne traiterai pas ce dossier pour demain car j’ai d’autres urgences. Cela ne montre pas de la mauvaise volonté mais cela prouve que vous êtes rigoureux et professionnel car on attend d’autres choses de vous.
Veillez bien à mettre ses limites aussi auprès de votre hiérarchie. Si on vous demande de traiter une urgence en plus d’une autre demandez alors à la personne de choisir ce qui doit être réellement prioritaire.
Votre enjeu est simple : il s’agit d’apprendre à ne plus culpabiliser au fait de dire non aux autres et d’arrêter de porter le monde sur ses épaules. Vous n’en êtes pas capable, mais personne d’autre non plus !
Fixez vos propres jalons
Si vous avez défini vos objectifs, il vous reste à mettre des jalons intermédiaires pour s’assurer qu’il soient atteints. Si votre priorité est d’apprendre à dire non, alors fixez-vous d’avoir réussi à le faire au moins sur un premier point qui ne représente pas un enjeu dans la journée. C’est comme pour tout, le plus dur, c’est la première fois. Après, cela deviendra un objectif atteignable et vous serez fier de vous.
D’ailleurs, n’hésitez pas à célébrer vos jalons comme de petites victoires !
Cela vous donnera le plaisir du travail accompli. Car c’est important de vous réjouir de vos pas, qu’ils soient petits ou grands.
Et n’oubliez pas non plus toujours voir le verre à moitié plein que à moitié vide. Cela implique de rester également bienveillant vis-à-vis de vous-même : car mieux vaut un jalon à moitié atteint que rien du tout !
Demandez une rupture conventionnelle ?
La rupture conventionnelle est un bon outil pour vous séparer de votre employeur dans des conditions qui vous permettront de vous reconstruire et d’aller de l’avant. Il faut juste respecter les étapes et ne pas brusquer vos démarches, surtout quand vous êtes dans une situation compliquée suite à votre burn out.
Vous pouvez identifier les clés pour définir si la rupture conventionnelle est adaptée à votre situation, au vu de votre burn out.
Et organisez-vous au mieux pour négocier votre rupture professionnelle pendant votre phase de burn out.
De manière très concrète, le burn out se manifeste concrètement par une perte de plaisir au travail. Si cette notion de plaisir n’est plus là alors le sens de ce que vous faites disparait.
Gardez toujours cette notion de plaisir pour pouvoir tenir dans la durée. Suit à un burn out, un changement de cap pour retrouver du sens à ce qui nous occupe une bonne partie de notre vie comme le travail est essentiel. Mais c’est surtout l’équilibre que vous allez trouver qui est vital. Alors n’hésitez pas à prioriser vos besoins par rapport à ceux des autres, pour aller bien dans la durée.
Si vous l’oubliez, relisez cet article dans quelques mois pour vous le rappeler !