Le burn out professionnel est devenu quelque chose de plus en plus fréquent.
En effet, le nombre de cas de burn out a explosé ces dernières années, et les causes sont variées : stress extrême, conditions de travail dégradées, harcèlement moral, harcèlement sexuel …
Si vous êtes dans ce cas et que vous sentez que vous ne pourrez plus retourner chez votre employeur actuel, il vous faut prendre quelques précautions. On vous explique comment gérer au mieux cette demande.
Burn out et rupture conventionnelle, est-ce le bon mix ?
L’OMS a défini le burn out ou épuisement professionnel, comme étant : « un syndrome conceptualisé comme résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été correctement géré ». Il se matérialise entre autres par un manque d’énergie, une perte d’efficacité pouvant aller jusqu’à l’incapacité de se lever.
Effectivement, l’épuisement professionnel est un contexte délicat, où vous pouvez être en complète méforme et en plein doute vis-à-vis de vous-même. Vous pouvez sentir que ce n’est plus possible pour vous de reprendre votre travail. Mais vous manquez aussi du recul nécessaire pour savoir ce que vous allez vraiment faire dans les mois qui viennent pour
Prenez d’abord soin de vous
Si vous êtes en arrêt maladie, prenez le temps nécessaire déjà pour aller mieux. C’est important à la fois pour vous et pour votre entourage. Et comme on le dit souvent, nul n’est irremplaçable au travail, mais à la maison, la question devient plus difficile.
Alors reposez-vous et prenez le temps nécessaire pour aller mieux et avoir le recul nécessaire pour vous poser et réfléchir de façon constructive à votre avenir professionnel.
Si vous avez besoin de vous arrêter, de souffler, de dormir voire d’avoir un traitement spécifique, n’hésitez pas une minute et consultez votre médecin traitant pour vous faire aider.
N’hésitez pas non plus à consulter un psychiatre ou un psychologue pour éviter les risques de développer des symptômes plus durables au-delà de votre épuisement professionnel.
Prenez le temps de la réflexion
Il va peut-être vous falloir du temps pour arriver à la conclusion que vous souhaitez ne plus retourner dans votre poste ni dans un autre poste dans votre entreprise. Alors prenez ce temps nécessaire et souvent salvateur pour vous retrouver et avoir la capacité d’analyse nécessaire pour savoir ce qui vous convient ou ce qui ne vous convient plus. Ce n’est qu’en ayant cette prise de recul que vous pourrez vraiment savoir – et nul ne le sait mieux que vous-même ce qui est le mieux pour vous.
Quand on est blessé, que l’on va mal et que l’on est épuisé, il faut s’assurer que l’on prend les bonnes décisions. Le temps est déjà un bon remède avant de savoir vraiment ce que vous voulez faire.
Soyez entouré
Votre entourage est clé et il y a certainement d’autres personnes parmi les gens dont vous sentez proche qui sont aussi passées par un burnout. Alors, parlez-en avec vos proches, au besoin, faites-vous conseiller par un avocat qui pourra vous aider à déterminer quelle est la meilleure approche pour pouvoir gérer la fin de votre contrat vis-à-vis de votre employeur. Il pourra déterminer la raison du conflit qui vous oppose à votre entreprise, vous aider à monter un dossier.
Comment négocier votre rupture conventionnelle
Continuez à vous protéger pendant la négociation
Pour négocier de façon adaptée votre rupture conventionnelle, vous devez avant toute chose être en arrêt maladie, afin de vous protéger. C’est en effet bien souvent la seule et unique façon de vous donner cet air nécessaire dans ce contexte psychologique très prenant. L’idée est d’éviter de gérer les conséquences psychologiques et physiques d’un burn-out et la pression liée à la négociation de votre rupture conventionnelle qui va devoir se faire en présentiel dans l’entreprise. Peut-être allez- vous être confronté à revoir des gens qui vous ont fait du mal pendant ce temps passé chez votre employeur. Cela vous donnera la distance nécessaire pour que vous vous préserviez.
Renseignez-vous sur les modalités d’une rupture conventionnelle
Il va falloir effectivement vous renseigner sur vos droits et les modalités d’une rupture conventionnelle. Vous devez ensuite comprendre ce que cela veut dire en termes de droit du travail, et notamment les spécificités du Code du travail en matière de burn-out, mais aussi de santé et de sécurité au travail. Nourrissez-vous des articles que vous trouverez sur ce site. Vous faire aider d’un spécialiste en droit du travail peut être clé car il vous aidera à négocier, à réclamer vos droits et obtenir des indemnités adaptées à votre contexte spécifique.
Soyez organisé
Vous allez devoir monter un dossier étayé justifiant des étapes qui vous ont conduit à cet état de santé. Accédez à votre boite email pour retrouver les traces écrites des messages que vous avez pu recevoir de votre responsable et des échanges qui. Identifiez tout ce qui pourra vous aider (emails, textos…) pour montrer les éléments clés pour votre dossier : les heures supplémentaires que vous avez dû faire ou le non-respect de la convention au forfait qui concerne les cadres.
Ces éléments sont clés : en effet, sans preuve écrite du préjudice subi qui vous a amené au burn-out professionnel, votre employeur pourrait mettre en doute la véracité de vos propos.
Planifiez aussi le temps nécessaire pour rassembler ces éléments et qu’ils soient bien datés pour montrer la dégradation du contexte.
Faites-vous accompagner le jour de l’entretien préalable
Si vous êtes tendu à l’idée de devoir mener l’entretien pour demander votre rupture conventionnelle dans votre entreprise, faites-vous accompagner par un spécialiste. Déjà, cela vous permettra de vous sentir plus en confiance et d’être aussi avec quelqu’un d’expert pour vous représenter.
Evitez absolument de démissionner
La rupture conventionnelle est la bonne solution pour qu’un employeur et un employé en désaccord se séparent. Alors, ne vous laissez pas décourager ou n’écoutez pas certains médecins traitants parfois mal informés qui vous préconiseraient de donner votre démission.
Ne laissez pas passer ce préjudice subi. Le burn-out est souvent mal connu même par le milieu médical. Même s’il faut du temps pour obtenir réparation de ce préjudice, ne capitulez pas. Trouvez les relais (famille, amis, spécialistes de la négociation…) pour vous séparer de votre employeur via une rupture conventionnelle.
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